TABAC ET CORONA

En mars, l’Europe a « célébré  »le 1er anniversaire de la pandémie de Covid19, une maladie qui offre à l’humanité les rebondissements d’une série télévisée.

1000 décès dus au tabac, chaque année au Luxembourg

Fin décembre 2020, le Luxembourg comptait environ 500 morts attribués à la COVID 19. C’est beaucoup et c’est peu à la fois. C’est surtout moitié moins que le nombre de morts attribués chaque année au tabac. A l’instar de beaucoup d’autres pays d’Europe, le Luxembourg a pourtant considéré que la vente de cigarettes était « essentielle ». Dans les librairies-papeteries, les rayons de cigarettes n’ont jamais été dérobés à la convoitise des clients. La publicité pour une consommation locale est même restée affichée, bien en vue.

Les mesures prises pour endiguer la circulation du SARS COV 2 et celles prises pour endiguer l’addiction au tabac, un fléau récurrent, ne souffrent pas la comparaison. Si les fumeurs étaient hypnotisés par les mises en garde à l’encontre de leur addiction, à hauteur de la propagande que nos gouvernements déploient pour empêcher les gens de se voir et de s’embrasser, nul doute que beaucoup d’entre eux hésiteraient à allumer une clope !

Le meilleur est à venir

Le genre humain n’en est pas à sa première zoonose, il serait illusoire d’imaginer qu’il en est à la dernière. La destruction des habitats naturels des germes endémiques perturbe tous les écosystèmes. La déforestation accélérée à laquelle nous contribuons tous, Etats, entreprises et consommateurs pour satisfaire notre avidité, nos velléités à nous distraire, à circuler dans tous les sens et à manger n’importe quoi au prix le plus bas, libère des micro-organismes qui, dans un retour de bâton quasi biblique, contaminent les représentants de l’espèce qui croyait dominer le monde. Cette crise en préfigure bien d’autres.

Nos sociétés de consommation sont prêtes à traiter sans relâche les conséquences de nos modes de vie délétères sans jamais s’attaquer aux causes. Ou si peu.

Et, tandis que les fumeurs continuent à cultiver leur addiction et, chaque année, à remplir inexorablement les hôpitaux, les enfants de 6 ans sont désormais obligés de porter un masque 8 heures par jour. La proportionnalité des mesures ne cesse de me questionner....